Pour faire marrer les copains. De Butthole Surfers à Jesus & Mary Chain en passant par The The, on ne compte plus le nombre de groupes qui ont réussi à marquer l’histoire de la musique malgré des noms délicieusement nazes. Parmi toutes les options pour rendre un pseudo franchement crétin, la plus dangereuse est celle du name dropping. Alors que tous les bons noms de groupe possible et imaginables semblent avoir été choisis par leurs aînés, la SACEM, elle, ne leur fera pas de cadeaux : quitte à choisir un nom, autant jouer la carte du fun. On peut néanmoins reconnaître qu’elle est parfois l’occasion de bonnes rigolades, comme dans le cas du musicien électronique ou du DJ . On appréciera aussi le fun de ou de et on saluera tout particulièrement le malheureux qui bien malgré lui, a souvent été pris pour un comique parodiant la magnétique PJ Harvey.
Entre référence et révérence, nombreux sont les artistes qui veulent associer leurs noms à celui d’un mentor ou d’une influence, histoire de se donner un peu de force. À ce jeu, la scène psychédélique/shoegaze fait figure d’inspiration majeure (c’est même devenu un passage obligé) avec le célèbre tandem des Dandy Warhols et du Brian Jonestown Massacre, les texans de ou même les regrettés français du Dalai Lama Rama Fa Fa Fa. Côté hip-hop, on n’est pas en reste. Impossible de faire le tour des pseudonymes de rappeurs faisant référence à des gangsters célèbres du grand écran ou de la rue : Rick Ross, Scarface, Capone-N-Noreaga ou même Alkpote (avec en prime sa chanson « ») et MC Jean Gab’1. Mention spéciale pour le duo néo soul Gnarls Barkley qui reprend le nom de la star du basket Charles Barkley et qui vaudra a quelque DJ à la ramasse d’attribuer la musique du duo au joueur de la NBA.
Ceux qui n’ont pas su s’arrêter à temps. Dans tous les cercles d’amis du monde, il existe cet être à l’humour difforme et à la confiance en soi trop longtemps piétinée. Généralement pesants, ces obsessionnels du dernier mot veulent systématiquement en remettre une couche une fois la blague terminée, comme un dernier sursaut de désespoir pour attirer l’attention sur eux. Et même en musique, cette espèce sévit parfois. Ils se manifestent par l’immense absurdité de leurs noms de groupes (les métalleux de , les garageux psyché de et les mystérieux Penis DeMilo) ou bien l’incapacité à comprendre que ce n’est pas la taille qui compte (le groupe de pop indé Someone Still Loves You Boris Yeltsin). Mais rassurons-nous, le monde compte encore des gens capables de cumuler ces deux caractéristiques. Ils s’appellent My Dog Has Hitler’s Brain ou encore . Merci les mecs.