Oui, on adore les jeux de mots nuls. Sans doute avez-vous déjà été interpellés par ces affiches d’humoristes (en tout cas c’est ce qu’indiquent les réclames) placardées dans les rues de votre ville, qui mettent en avant une trogne de smicard auréolée d’un titre ringard jouant sur une homonymie foireuse : « One Man Chaud » ou « Je de maux ». Eh bien M, il fait exactement la même chose. Florilège : Mister Mystère, Le Baptême, Je dis Aime, Îl, « L’amour ma thématique » et j’en passe. La plupart de ses albums et bien trop de ses chansons jouent sur les mots (« Machistador », « Le commun des Motels », « Le mec hamac », etc.) avec la même paresse qu’un chansonnier de prison. Quant à son leitmotiv basé sur la confusion entre « M », « aime » et la terminaison « eme », j’en ai des boutons rien que de l’écrire. Continue M, on t’M !
Oui, parce qu’il le vaut bien. Sans doute avez-vous déjà été interpellés par ces enseignes de salons de coiffure qui raffolent de titres ringards jouant sur les mots « tifs », « coupe » et « ciseaux ». Pot pourri (certains sont faux, ndlr.) : « Créa’Tifs, Tifs eaux-cis (tifosi), Breakfast At Tiff’ Any’s, Zinedine Ciseaux, Coupe & Décalé, etc. » Eh bien M, nous l’avons vu dans le paragraphe ci-dessus, il fait exactement la même chose. Mais aussi, au vu de la coupe de cheveux qu’il arborait fièrement en 1997 à la sortie de son premier album, Le Baptême, il est évident qu’il a passé plus de temps dans des salons de coiffure que dans les studios. Souvenez-vous de cette tignasse gluante qui, censée évoquer son pseudonyme « M », rappelait surtout la coupe de Vegeta dans Dragon Ball, le M de McDonald’s et une chauve-souris morte. M, ça décoiffe ^^.
Oui, en espérant qu’il se fasse épingler un jour pour abus musicaux sur mineur. Jouer la carte du syndrome de Peter Pan FM passé trente ans, ça cache soit une perversité inquiétante, soit une grande clairvoyance des enjeux de l’industrie musicale. Optons pour la seconde option, ses collaborations artistiques (Vanessa Paradis, Johnny Hallyday) allant dans ce sens. Sans génie, Matthieu Chedid a fait de l’innocence un fond de commerce ultra-marketé, sur fond de funk Castorama ou d’hommage rock-Dysneyland à Robert Smith avec une reprise en français de « Close to Me » sur Je dis Aime en 1999. Aujourd’hui, M a quarante piges et Îl semble être « l’album de la maturité », LÔL.