Cours d’anglais #2 : les textes de cinq frenchies revus par une prof’

Elève n°1 : Shaka Ponk

La faute : « I’m picky and all the girls I drive them crazy/ I drive them crazy ’cause I’m sexy » sur « I’m Picky »

Le commentaire assassin de notre prof : Les pseudos métalleux du fond de la classe, votre accoutrement ridicule est indigne d’une institution comme la nôtre. Pour la peine, commençons les corrections par votre copie, allez, on lâche le taille-crayon Korn et au tableau. Vous vous moquez du monde avec votre prononciation ? Ce n’est pourtant pas compliqué, le « y » de « picky », « crazy » et « sexy » se prononce comme en français. Où êtes-vous aller chercher ces insupportables «aaaaaaay » ? Ce n’est pourtant pas très « sexaaaaaay ». Je sais bien que la génération Skyblog a instauré le « trop poseyyyy » comme éthique de vie, mais ne vous laissez pas tirer vers le bas, bon dieu, soyez picky. Ou alors cantonnez-vous à l’espagnol, à DumDum on y « know nada » comme vous dîtes si joliment.


Elève n°2 : Phoenix

La faute : « Don’t fed the animals » sur « Don’t »

Le commentaire assassin de notre prof : A votre tour, les gentils garçons de devant. Ce n’est pas votre attitude irréprochable qui vous épargnera une petite mise au point : vous nous avez gratifié, sur « Don’t » (qui figure sur votre dernier album, Bankrupt!) d’une faute de niveau cinquième : « don’t fed the animals ». « Fed », c’est le passé de « to feed » (nourrir) et dans votre phrase, de toute façon, ça ne veut rien dire. Je dois vous dire que pour des stars internationales, cette erreur est assez embarrassante. Heureusement que Laurent Weil a un anglais aussi approximatif que le vôtre, il vous serait tombé dessus pour « non-respect de Hollywood et de la grande dynastie Coppola ».


Elève n°3 : Saint Michel

La faute : « Katherine, I wish to be mine » sur « Katherine »

Le commentaire assassin de notre prof : Vous avez raison de vous inspirer des Phoenix, la classe serait bien moins compliquée à gérer si tout le monde prenait les versaillais pour exemple. Par contre, en ce qui concerne l’anglais, oubliez-les, s’il vous plaît. Le verbe « to wish » est suivi par… le prétérit. Pas l’infinitif. Et il est passé où le sujet ? Vous souhaitez vous appartenir à vous-même ? Je ne crois pas. Voilà ce qu’il aurait fallu écrire : « I wish…you… were mine ». Bien joué, les gars, imaginez si tous les français draguaient les anglaises avec votre pauvre dialecte : finis les voyages de classe à Londres et direction le Mont Saint Michel. Oh wait…is that your plan ?


Elève n°4 : Lou Doillon

La faute : « I wish you start » et « Devil or Angel, I’m not one or the other » sur « Devil or Angel »

Le commentaire assassin de notre prof : Elève Doillon, vous avez fait exactement la même faute que Saint Michel sur votre copie. Le prétérit après « to wish » damn it ! « I wish you started ». Ou alors si le charme des conjugaisons en « -ed » vous répulse autant, employez le verbe « to hope ». Et ce « not one or the other », ce n’est pas incorrect, mais quelle laideur. Une actrice-mannequin comme vous se doit d’être plus exigeante pour demeurer crédible. Alors vous m’utiliserez le mot « neither » la prochaine fois, alright ? Mais dîtes-moi, votre mère n’aurait-elle pas pu vous aider ? Au vu de votre héritage maternel, vous devriez être une tête de classe, Mademoiselle Doillon, et tirer vos camarades vers le haut, au lieu de vous lamenter sur vos douleurs existentielles dans votre coin.


Elève n°5 : Hollysiz

La faute : « When start the music is a glee » sur « Come Back to Me »

Le commentaire assassin de notre prof : C’est donc une maladie, l’anglais, chez les actrices pistonnées ? Mademoiselle Cassel, ce « come back to dance with me » est déjà très limite, il faudrait plutôt « come back AND dance with me », vous avez de la chance que les américains eux-mêmes semblent avoir oublié cette règle. Seulement un demi-point en moins donc. Mais ce « when start the music is a glee » vous l’expliquez comment ? Non, c’est trop de souffrance. I quit.

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