Chroniques

Disclosure Caracal

L’attente est grande au moment d’entamer l’écoute de ce Caracal. Parce que nous avons encore “White Noise” dans la tête, sans doute l’un des plus grands tubes de ces cinq dernières années. Mais aussi parce que, malheureusement, teasé depuis des semaines, ce deuxième album des frangins Lawrence (Guy et Howard) n’a pas encore fait naître la moindre excitation. “Holding On”, avec Gregory Porter ? Propre mais fade. “Hourglass” ? Pareil. “Jaded” ? Titre après titre, c’est sans cesse le même constat: tout est terriblement lisse, soigné, sans asperité. Et Sam Smith est encore là, avec sa voix de castra qui nous les brise !

Nous aimions le premier album de Disclosure parce qu’il ravivait en nous une certaine flamme. En écoutant “White Noise” (encore et toujours), ou “When A Fire Starts To Burn”, nous n’avions d’autre choix que de danser, et de saluer un talent certain pour trousser des rythmes imparables. La cuvée 2015 n’apporte avec elle que des basses rondes et proprettes, et des nappes de synthés omniprésentes (“Magnets”, avec Lorde, en déborde et s’en retrouve gâchée), aucun refrain, et absolument aucune raison de s’éloigner du bar pour le dancefloor. Pop, soul, mais jamais complètement l’un ou l’autre.

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