En deux mots : O Safari, c’est un duo. Made in Rennes, où décidément il se passe toujours quelque chose. Gomina, Superets, Juveniles… C’est Julien et Laurent. C’est aussi une certaine idée de la pop française : telle qu’elle devrait être. La pop qui, pour commencer, n’a pas peur d’assumer son côté mainstream. Laurent, le batteur : « On a une vraie culture populaire, et ce depuis toujours. On a toujours aimé des trucs indés, sans jamais se cacher d’aimer des tubes entendus à la radio, comme American boy, le truc de Kanye West et Estelle ». C’est bien, et cela s’entend. On a gentiment envie de dire « tuerie » (pardon pour le terme) à l’écoute des trois minutes constituant le tout premier single du groupe, . Il y a ensuite, un talent certain pour l’écriture dans la langue de Molière, quelque chose de simple sans être niais, d’évident et imagé à la fois. Julien : « J’avais pour habitude de chanter en anglais, et forcément c’est plus simple à assumer ». Enfin, il y a chez ces deux (très) jeunes gens, de la suite dans les idées : « Dès le début du groupe, je crois que c’était l’été 2010, on s’est enfermé chez nous, pour bosser. On aime se servir d’une énergie assez live, une énergie de répétition. Mais la production a son importance, on tient à mélanger les deux ». On peut être sérieux quand on a à peine plus de vingt ans. Prendre son temps avant de sortir son premier EP, et se moquer de ce truc, le buzz. Ne donner aucun concert à Rennes, chez soi, parce que l’on veut le faire bien, ne pas décevoir (ce premier concert, ce sera d’ailleurs aux Transmusicales). Nous, on peut donc, sans trop prendre de risque, parier sur eux. Et sur le long terme. Un EP est prevu pour novembre.
Pour les fans de : Chamfort, Damien et Housse de Racket. Et de Air, chez qui le duo est allé chercher son nom (Moon Safari, deux O, c’est clair ?)