Pour son récent concert à Paris, Timothy Showalter a gratifié l’assistance d’une reprise seul à la guitare du « » de Bruce Springsteen. Un moment très intime qu’il a suivi d’une série de…câlins. Une trentaine de hugs transpirants offerts à chaque spectateur présent sur son passage. Car pour lui, cette reprise, c’est « réservé à la famille ». Cette scène est à l’image du gars, une sorte de singer-songwriter rock’n’roll d’un autre temps, en quête d’authentique communication avec son public et 100% ricain. Comme le Boss, il est allé d’un style folk vers davantage d’électricité, sans oublier l’obsession du « vrai » de son esthétique originelle. Heal, son quatrième album sous le pseudo de Strand Of Oaks, parle ainsi de manière très premier degré de son adolescence dans l’Indiana et de ses récents tourments, souvent alcoolisés. Mais ceci sous le prisme d’un optimisme retrouvé, exprimé par des dynamiques de stade et des solos de guitare puant la confiance. Dont un explosif servi par J. Mascis de Dinosaur Jr. Car comme beaucoup de trentenaires d’aujourd’hui, Showalter a été marqué à la puberté par le rock alternatif américain de la génération Pixies/Nirvana. Mais pas que.