5 pistes pour le prochain album de MGMT


09/04/2013 /

Nico Prat

#5
S’ils poursuivent sur leur lancée : Brian Eno
Grand spécialiste des morceaux longs et chiants (pardon aux puristes, mais tout de même), MGMT chantait les louanges de l’ancien Roxy Music sur leur deuxième album. Le titre, sobrement intitulé « Brian Eno », était de loin leur meilleur. Et un hommage, en quelque sorte : « Nous voulions rire poliment de la façon qu’ont tous les groupes aujourd’hui de vouloir bosser avec Brian Eno, et de son aura ». En matière de morceaux longs (et un peu chiants), Congratulations se posait là. On parie donc sur des titres de douze minutes pour les ascenseurs.
#4
Si la drogue est bonne : Pink Floyd époque Syd Barrett
On le sait : le premier album de MGMT, Oracular Spectacular, était une erreur. Ils ne voulaient pas vraiment de cette production léchée, encore moins du succès qui allait avec. Ben et Andrew, par la suite, demandaient juste une mise au point (sur les plus belles images de leur vie) : non, ils ne sont pas que les faiseurs de tubes que l’on connaît. D’avantage amateurs de psyché que pop en sucre, ils pourraient tuer leur création en optant pour les drogues dures, et le monde qui va avec. Comme un certain Syd, gros consommateur de Barrett.
#3
S’ils font les fanboys : Be-Bop Deluxe
Lors d’une interview au NME en 2009, les deux compères affichaient clairement leurs influences, parmi lesquelles une pépite oubliée : Be-Bop Deluxe. Un groupe anglais au succès tout relatif, ayant tout de même sorti cinq albums entre 1974 et 1978. Du Queen avant l’heure, des textes empruntant aux grands classiques de la science-fiction. MGMT partage avec le groupe de Bill Nelson une certaine idée de la grandiloquence. Ils sont carrément fans, et seraient bien capables de sortir un disque de la trempe de Modern Music (1976).
#2
S’ils n’ont plus d’huile dans le moteur : Phoenix
Quand on est au sommet, on fait quoi ? Dans le cas de MGMT, la solution était toute trouvée : ne rien faire comme avant. Sauf que cela ne peut pas marcher à chaque fois. Problème : l’actu 2013 nous apporte un retour très attendu, celui de Phoenix. Les versaillais ne s’inscrivent pas sous le signe non pas de la résurrection, mais de la fatigue. Avec « Bankrupt ! », ils sonnent comme tous les groupes ayant imité Phoenix depuis « Wolfgang Amadeux Phoenix ». Point commun entre les deux : ils ont sous le coude les meilleures mélodies du marché. Ou avaient. Affaire à suivre donc pour les new-yorkais.
#1
S’ils se radicalisent : Catholic Spray
Les dernières notes de « Brian Eno » et « Flash Delirium » laissaient place au vacarme, à la saturation, et à un gros sentiment de ras-le-bol. Et si « Congratulations » contenait les premiers signes d’une rébellion interne ? Dans ce cas, on misera sur un album foutraque, tutoyant la mort, flirtant avec le danger. Tout ce que font aujourd’hui les Catholic Spray, des frenchies sans peur, et surtout pas celle de se cramer. 

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