1) Une machine à se réinventer
Bien utilisé au sein d’une promo plus globale, le clip reste toujours un moyen pour les stars de la pop d’affirmer au monde leur identité savamment marketée du moment. En 2013 on a donc appris dans le désordre que Britney Spears était à la fois une mère de famille modèle prête se faire Schtroumpfer pour ses enfants (« ») et une milf adepte de bondage low-cost (« »), que le budget promo de la crise d’ado de Miley Cyrus est digne d’un Michael Bay (« », « »), que Lily Allen est fière de ne pas être une pop-porn-star anorexique (« »), que Rihanna reste cette amazone néo-émo au féminisme difficilement intelligible (le clip de « » en réponse à celui de « » de Juicy J ?) que Lady Gaga reste l’égérie ratée d’un avant-gardisme paradoxalement toujours plus daté (l’énième pot-pourri ARTY-toc « ») ou bien que Kanye West a récemment découvert Tumblr (« »).
2) La tendance gadget
Une mode s’est un peu plus affirmée en 2013 : le syndrome « le clip, c’est ringard, trouvons un autre format », chose il est vrai louable sur le papier, mais qui a donné surtout lieu à des gadgets vidéo(moyennement)ludiques et à l’intérêt limité. Qui a vraiment envie de se taper 24 heures de Pharell Williams qui ne fait pas grand-chose pour un titre de la BO de Moi, Moche et Méchant 2 (« ») ? Qui a vraiment zappé sur toutes les chaînes du clip interactif du « » (choix original) de Bob Dylan ? Même déception devant de Death Grips : cette fête dont tu peux être le héros a l’air aussi honnêtement spontanée qu’une mort à l’écran de Marion Cotillard. Reste la performance live en forme d’astucieuse déconstruction du médium pour le « » qui sort du lot en dépassant le stade de simple concept grâce à une foule d’idées annexes.