Oui, en plus c’est rigolo. Le Zolpidem est un sédatif – hypnotique de la classe des imidazopyridines, dérivé des benzodiazépines. Les effets secondaires dus à une trop forte consommation sont des comportements automatiques étranges ou inappropriés, une libido accrue et des hallucinations. C’est ce qui nous est servi durant les quatre minutes et deux secondes qui constituent donc le premier aperçu du cinquième album des Strokes. Il y a du Bee Gees de buffet chinois à volonté dans ce chant, surtout quand Julian Casablancas pousse son falsetto (ce qui devrait s’annoncer laborieux en live, Monsieur n’étant pas réputé pour sa justesse). Les guitares sont en retrait, et tout tourne autour du synthé. Cheap, et grosso modo piqué à « Take On Me » de A-Ha.
Non, c’est pas les Strokes. Et c’est tant mieux. Seul signe distinctif, le solo de guitare en milieu de chanson. Sinon, rien. Ce ne sont pas les Strokes. Mais bien mieux: la version updatée. On pouvait être déçu de leur retour en 2011, avec un “Under Cover Of Darkness” suçant jusqu’à la moelle les vieilles recettes. “Angles” était un bon disque, avec la meilleure composition du groupe (“Life Is Simple In The Moonlight”) mais aussi l’une des pires chansons de l’année (“You’re So Right”). Nous sommes en 2013. Ils reviennent, ils annulent tout, et repartent de zéro. Forcément, l’auditeur un peu perdu se retrouve aussi dépourvu que Bear Grylls la vessie vide. Conseil d’ami: réessayez. Il faut plusieurs écoutes pour apprécier ce single.
Oui, ça divise. Et c’est le plus important. Qu’on s’écharpe, qu’on se batte, qu’on s’engueule. Une claque collective, c’est bien, mais perdre momentanément un ami ne partageant pas ton opinion, avouons le, c’est mieux (d’ailleurs, est-il réellement un ami ?). On a aussi lu : « The new Strokes song sounds very much like a chiptune Muse….but in a good way ». C’est un peu vrai aussi. Un certain François Chanu, demande quant à lui qu’on arrête avec les années 80. Et au milieu de tout ça, une poignée de « Parfait ». Un débat autour du nouveau Strokes ? C’est le bain de sang assuré, de l’ordre de 8 sur l’échelle Lana Del Rey. Et à la fin de la journée, c’est le fan qui a raison. Le fan a toujours raison.