En deux mots : Mario Armando Ruiz et Connor Alfaro sont donc californiens. Qui, bien dans leur époque, mettent des chats bizarres sur la pochette de leur nouvel EP, et qui lancent, comme pour se présenter, sur Facebook : « two hot daddies making you sweat and cry and reexamine yr life wtf ». Voilà pour le premier contact. Cet EP (écoutable/téléchargeable ), baptisé Kewl (c’est plus cool que « Cool »), est loin d’être parfait. Les morceaux, tous mélancoliques et empreints d’une lascivité matinée de réverb’, sonnent surtout tous un peu pareil (qui a dit « lassant » ?) : une certaine urgence mal maîtrisée, une vraie identité sonique mais qui n’embellit pas vraiment les chansons. Sauf une, la fameuse « Oceans & Seas ». Et là, on a envie de miser sur eux, on envoie un mail au boss au milieu de la nuit avec comme objet un éloquent « PUTAIN ! ». Le programme : une batterie saturée, qui semble vouloir imiter l’intro du « My Hero » des Foo Fighters sur un instrument Casio. Des nappes de synthés quelque part entre Jean-Michel Jarre (pour la contemplation) et Starfucker (pour la séduction). Alors c’est ultra-mal produit, total bancal, mais que vous dire, c’est là que réside la beauté de cette chanson.
Pour les fans de : Grandaddy, Starfucker, de sweat-shirts et de chats mis en situation même si ça commence à soûler tout le monde.