Les musiciens qui n’ont rien pigé à Internet


15/02/2013 /

Anatole Rye

#6
Don Henley
On peut avoir remporté des tas de Grammy Awards avec les Eagles, touché des sacs de billets verts avec du country rock gras et continuer de taper sans relâche sur les « corsaires du web » dans les colonnes d’USAToday. Henley a cherché plusieurs mots dans Google – dont « Hotel California » et « OxyContin » – et n’a trouvé que des sites étrangers se sucrant sur le dos des contribuables américains. « Ils tuent le boulot des patriotes ». Don a ainsi demandé l’intervention des membres du Congrès pour « casser les genoux d’Internet ».
#5
Justin Bieber
Le Biebs n’est pas forcément le plus gros manche de la terre sur Internet. Contrairement à bon nombres de ses potes du rap game, il n’a pas encore dévoilé son chibre en publiant un message privé à tous ses followers sur les réseaux sociaux. Justin a profité des Grammy Awards pour tenter de mettre une vidéo sur Internet. Il n’y est toujours pas parvenu aujourd’hui. S’il maîtrise sa communication, le jeune canadien doit se méfier d’une chose : ses Beliebers, entité autonome, hors de tout contrôle sur la toile, qui s’en prennent à n’importe quel type qui oserait dire un truc de travers sur le Biebs. On est encore sans nouvelles du batteur des Black Keys.
#4
Björk
C’est probablement le cas le plus complexe. Björk et son équipe ont utilisé des outils du web pour tenter de monter un business plan. L’islandaise a élaboré une page Kickstarter pour que son projet d’album/application Biophilia voit le jour sur Android et Windows 8. Problème, la petite elfe avait prévu un engouement plus important. Après un tiers du temps de collecte imparti, elle n’avait réuni que 15,400£ sur les 375,000 espérées. Björk a donc annulé séance tenante la campagne alors que le projet de programme éducationnel mêlant sciences, musique et accoutrements bariolés était particulièrement séduisant.
#3
Iron Maiden
Pour avoir véhiculé au fil du temps de nombreuses références aux écrits bibliques tels que l’apocalypse ou les rituels échangistes entre démons, le groupe de heavy metal a longtemps été obligé de démentir son allégeance à Satan. Les boys britanniques sortent en 2009 un album live intitulé Iron Maiden: Flight 666 accompagné d’un documentaire d’un jeu flash du même nom. L’occasion de piloter un avion avec les flèches, de balancer des enceintes (avec X) pour que les gens écoutent de la musique et d’éviter les cactus et les pyramides aztèques si vous êtes toujours coincés au Niveau I – Mexico comme nous. L’un des jeux les plus ennuyeux de l’histoire, pourtant fournie, des jeux flash.
#2
Prince
Un matin, Prince (qui déclarait, en 2010, « the Internet is over ») s’est levé, a checké son Blackberry en finissant son œuf mollet et vu que David Bowie était de retour sur le devant de la scène. Escalade à l’armement, il décide aussitôt de riposter avec deux titres, « Screwdriver » et « Breakfast Can Wait » balancés sans fard sur Internet. Preuve que son plan est un échec, le premier média à déterrer son œuvre, c’est le quotidien italien La Repubblica. Pas spécialement échaudé par ce pétard mouillé, Prince insiste et propose le 11 février dernier à ses fans de payer 1,30 euros pour voir le clip de 8 minutes de « Screwdriver ». Peu d’internautes se seraient manifestés. Encore moins selon la police.
#1
Metallica
La pire casserole du Web. Quand Shawn Fanning et Sean Parker lance un service de P2P destiné uniquement à l’échange de fichiers musicaux, ils ne peuvent pas savoir qu’un groupe de hard rock va leur tomber sur le râble. Accusé de ne pas respecter le droit de la propriété littéraire et artistique, Napster passe sa vie devant un tribunal avant de mourir pendant que Lars Ulrich exulte. Pour accélérer le processus, Metallica envoie même aux geeks treize boîte comprenant les listing de 317.377 utilisateurs du logiciel susceptibles d’avoir téléchargé des extraits musicaux. Bande de balances.

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