Les 10 artistes à ne pas louper aux Transmusicales


03/12/2013 /

Adrien Toffolet

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Nova Heart
Helen Feng est à ce jour la meilleure ambassadrice des nouvelles scènes musicales chinoises à l’étranger. Son atout : elle a été élevée aux US et a déjà fait ses armes au sein de Pet Conspiracy et Free The Birds, ce qui, mine de rien, permet d’attiser un peu les curiosités sur ce qu’il se passe en Chine. Désormais basée à Pékin, on est loin des caricatures de chanteuses chinoises aux reprises castratrices à la Wing. Nova Heart est un fin mélange d’influences disco-pop et d’électro, le tout porté par la voix de diva trip hop de Feng. 
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Lonnie Holley
Si un type comme Picasso ou d’autres cerveaux farfelus avaient su jouer d’instruments et enregistrer des morceaux, ça aurait donné quoi ? On peut avoir un élément de réponse avec Lonnie Holley. D’abord sculpteur, l’américain a enregistré son premier album a 62 ans, et comble de l’excentricité, il a aussi joué avec les déglingués Black Lips et le souffreteux Bradford Cox. Primitif, brut, l’art musical de Holley s’étend en improvisations totales hors des formats pop, autant prenantes à voir qu’à écouter.
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Moodoïd
Un an après son passage aux Trans avec Melody’s Echo Chamber, c’est aux commandes de Moodoïd que Pablo Padovani revient en terre rennaise. Il y a quelques semaines, la sortie de leur premier EP révélait la folie et l’audace du jeune guitariste : des textes simples façon pop française des sixties et une musique psychédélique qui mélange les excentricités des Dukes of Stratosphear et la rigueur de Tame Impala. On n’avait pas entendu quelque chose d’aussi original venir de France depuis longtemps.
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The Crystal Ark
Ancien membre scénique de LCD Soundsystem (aux synthés et aux percussions), Gavin Russom (il a aussi sorti des morceaux sous les sobriquets Black Meteoric Star et Black Leotard Front) est un poulain d’écurie DFA Records, parfois surnommé « le magicien ». The Crystal Ark, le duo mixte qu’il forme avec Viva Ruiz, vocaliste qui s’illustre avec autant de brio en espagnol qu’en anglais.
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Meridian Brothers
Ces colombiens sont des gens étranges. Quelques secondes d’écoute seulement de leur album « Desesperanza » permettent de comprendre qu’on entre là dans le monde de types qui sont, soit dérangés mentalement, soit d’une décontraction bizarre totalement assumée. En vrai, c’est un peu des deux : Ablis Álvarez, musicien surdoué, s’éclate sans retenue à créer dans sa musique latino des ambiances extra terrestres. Frank Zappa l’aurait adoré.
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Superets
De manière générale, les mecs qui ont porté le combo moustache-rouflaquettes avec des chemises en satin à fleur ont terminé en taule après avoir été chopés par les fédéraux pour proxénétisme et trafic de coke. Autant dire qu’il faut être sacrement sûr de soi pour oser porter cet attirail aujourd’hui. Il faut aussi avoir pas mal de cojones pour oser la pop des Superets : guitare surf, clavier Jacno et textes en français. La pop française est fraîche et ça fait du bien.
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Boston Bun
Un voyage dans le temps, pour qualifier de l’électro, c’est assez peu fréquent. Pourtant c’est l’effet que procure Boston Bun. Sa musique sent bon la grande époque de la house d’il y a 15-20 ans. Rien d’étonnant alors qu’il ait été signé par Pedro Winter sur Ed Bangers Records. Son EP « Flasher » est un concentré de nostalgie qui fait du bien.
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Dead
Imaginez que le trio A Place To Bury Strangers prenne du Lexomil avant de jouer. C’est bruyant mais posé. C’est électro sans être brutal. C’est chamanique sans être en transe. C’est Dead : des jeunes rennais qui offrent la synthèse parfaite entre Suicide, APTBS et le psychédélisme expérimental façon Spectrum ou Dead Skeletons. 
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Disco Anti Napoleon
Avec les Von Pariahs qui ont joué aux Trans l’année dernière, Disco Anti Napoleon est l’autre grande révélation de la scène nantaise actuelle. Leur force, c’est d’avoir su mélanger un sens des mélodies à vif et leur côté planant. Ils produisent une new wave blindée d’influences, années 80 en tête, guitare et basse façon Japan, et qui s’est, avec le temps, teintée de pop et de psychédélisme des années 60 sans pour autant sonner rétro.
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Fakear
Son EP « Morning In Japan » nous avait laissé sans voix. Tout est pourtant simple. Les rythmiques et les samples glissent si naturellement. Rien ne laisse à penser que le type avait, plus jeune, un groupe de rock avec Superpoze. Finalement, le destin fait bien les choses. Il a préférer bosser sur ordinateur, s’amuser avec les sons et produire l’électro-hip-hop la plus classe et la ambitieuse du moment.

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