10 tendances musicales à éradiquer pour 2014


02/01/2014 /

Amy Anny Hutson

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Les nanas « indé » qui en fait sont sur une major
Le gros hold-up de 2013 vient de là : nous faire passer HAIM, Lorde ou Sky Ferreira pour des artistes indépendantes. Tendance soft girl-power, avec un grain de folie sous contrôle, un peu jolies mais pas trop histoire que ça reste crédible. Et ça a DIA-BLE-MENT bien marché. On se marrera un peu moins fort quand on s’aperçevra que HAIM est le futur backing-band de Phil Collins (pour son retour sur scène), que Lorde s’est étouffée sous le poids de ses bouclettes et que Sky Ferreira est la fille adoptive de Courtney Love.
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Les collectifs
Sous couvert d’idéologie communisante et collaborative, dans le but de « niquer l’individualisme » par l’exemple, le musicien-homo deuxmilletreizicus aime se regrouper en « collectif ». En réalité, il est simplement nostalgique du Wu Tang ou d’Elephant 6, et il fantasme sur le succès de Odd Future. Mais ça, il ne l’admettra jamais.
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Kanye West
On a beau avoir placé Yeezus en quatrième place de notre liste des albums de l’année, en tête de celle des singles (et ce avec toute la bonne foi du monde car malgré son melon, musicalement, le garçon s’exprime comme personne) il faudrait qu’il finisse par la boucler. Même Rihanna a réussi à ne pas (trop) faire de vagues cette année. Devenu une sorte d’attention-whore qui s’ignore, monsieur Kardashian a fini par gonfler son monde. Il l’a d’ailleurs promis, il va arrêter de « dire de la merde » pendant au moins six mois. À la bonne heure.
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Les groupes de slam existentialiste
Ce n’est pas encore une tendance à proprement parler, mais ça pourrait le devenir. Pensez à tous les ersatz des Smiths circa-1986 (ce sera plus simple si vous y étiez, ou si cette période vous passionne). Eh bien il pourrait nous arriver la même chose avec Fauve. En 2014, donc, ne cliquez plus sur les vidéos où l’on aperçoit de jeunes gens sapés en APC mais qui dépriment parce que « la vie, c’est une salope ».
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Le groupe indie-pop au nom ou boisé ou animalier
Ça y est, c’est fini, la récré. Toutes les places sont prises. Grizzly Bear, Animal Collective, Gold Panda, Cloud Nothing, Wild Nothing, Tame Impala sont bien au chaud. S’il vous plaît, ne tentez pas une seconde vague. Déconnez pas les mecs, personne n’y survivra, y’a pas assez de place sur l’Arche de Noé pour tous ces animaux.
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Les ersatz de The xx
On dirait que le trio de corbacs londoniens a réveillé un sacré paquet de vocations ces dernières années. Ou au moins quelques tâcherons opportunistes. Entre MS MR, Daughter, FKA Twigs et surtout London Grammar, on en a bouffé, du minimalisme mal senti, du souffle épique d’asthmatique cancéreux. Certains appellent ça de « la musique de crise », mais au vrai, c’est surtout une nouvelle crise de la musique.
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Le story-telling foireux des popstars
Entre une Lily Allen qui a pris quelques kilos et se sent désormais légitime pour mener un combat contre l’anorexie dans la pop (prochaine étape : dire que la guerre, c’est le mal), Lady Gaga qui tente de maquiller sa soupe pop en avant-garde, Justin Timberlake qui s’est transformé en David Beckham, Miley Cyrus et sa bonne humeur lubrique pas communicative du tout, il est devenu impossible de vendre de la musique pour la musique. Il faut croire qu’ils n’ont tiré aucune leçon du succès d’Adele, ces gros malins.
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Les jeunes vieux anglais
Quoi de plus insupportable qu’un type qui n’a même pas la trentaine et qui ne jure que par le rock à papa ? Un type qui n’a même pas la trentaine et qui sort des albums de rock à papa. Ce sociotype, dont Miles Kane et Jake Bugg sont les deux têtes de proue, semble se répandre exclusivement en Grande-Bretagne, héritage mod oblige, même si quelques cas ont été répertoriés en France.
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Les groupes français qui veulent être The Drums
Pendentif et Granville, on vous a à l’oeil.
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Les teasers de teasers
« Hey, chérie, ceci n’est pas un cadeau d’anniversaire. Mais si tu ouvres ce paquet, tu sauras à quelle heure et sur quel fuseau horaire tu recevras cette surprise que tu attends depuis si longtemps » – Scène de la vraie vie en 2016, quand toutes les campagnes pub seront calquées sur celle du dernier Daft Punk.

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